Technique de mise à part de l’argent (mapa)
La mise à part de l’argent est une stratégie fiscale permettant de réduire vos impôts. Cette stratégie consiste à convertir vos prêts personnels dont les intérêts ne sont pas déductibles de vos revenus imposables en prêt servant à payer des dépenses d’affaires dont les intérêts seront, eux, déductibles.
Ça s’adresse à qui ?
Aux travailleurs autonomes non incorporés, aux propriétaires d’entreprises non incorporées ou aux propriétaires d’immeubles locatifs qui ont des dépenses d’affaires.
Comment faire?
Vous utilisez vos revenus (d’affaires ou de location) pour payer vos dépenses personnelles et vos emprunts personnels. Vous empruntez pour payer vos dépenses d’affaires.
Voici un exemple:
M. Autonome a un revenu annuel brut (avant dépenses) de 100 000$. Chaque année, ses dépenses d’affaires grimpent à 50 000$, et il a une hypothèque de 100 000$ sur sa résidence. Avant la mise en place de la MAPA, M. Autonome ne pouvait pas déduire les intérêts payés sur son hypothèque de 100 000$. Après un an de mise en place de la MAPA, M. Autonome peut déduire les intérêts payés sur sa marge de crédit de 50 000$ et ne peut pas déduire les intérêts payés sur son hypothèque de 50 000$. Après deux ans de mise en place de la MAPA, M. Autonome peut déduire les intérêts payés sur sa marge de crédit de 100 000$. En deux ans, M. Autonome a transformé son hypothèque – dont les intérêts étaient non déductibles de ses revenus – en emprunt dont les intérêts sont déductibles d’impôt.
Qu’est-ce que M. Autonome a fait durant ces deux années ?
Il a ouvert deux comptes bancaires : un premier que nous nommerons «compte revenus» et un deuxième lié à une marge de crédit que nous nommerons «compte dépenses». M. Autonome a déposé tous ses revenus dans le «compte revenus». De ce compte, il a payé ses dépenses personnelles et a remboursé son hypothèque. Du «compte dépenses», il a payé exclusivement ses dépenses d’affaires. Il a refait le même scénario durant la deuxième année. Cette technique est très avantageuse fiscalement, car elle permet d’économiser beaucoup d’impôts. L’Agence du Revenu du Canada (ARC) reconnaît la validité de cette technique depuis 2002. Il ne vous reste qu’à l’utiliser et à économiser.