La charge accessoire

La charge accessoire, ou hypothèque parapluie, représente-t-elle vraiment un avantage pour le client ou l’est-elle plutôt pour le prêteur ?
Tout d’abord, on parle de charge accessoire lorsqu’un prêteur enregistre un montant supérieur à la valeur de la propriété. Voici une situation qui illustre le sujet. Lorsque Julie a obtenu son prêt hypothécaire, elle a signé les documents sans se poser de question. Devant le notaire, elle apprend toutefois que la garantie hypothécaire du prêteur représente 120% de la valeur de sa maison. De plus en plus d’institutions financières offrent par défaut ce type d’hypothèque. De prime abord, ce n’est pas mauvais. Cette manière de faire permettra à Julie d’avoir accès à un montant d’argent supplémentaire dans quelques années étant donné l’augmentation de la valeur de sa maison, sans être obligée de passer chez le notaire.
Par contre, deux problèmes pourraient survenir:
1. Lors du renouvellement de son hypothèque, Julie perdra son pouvoir de négociation de taux, car l’institution peut lui faire miroiter cet avantage d’avoir accès à un montant d’argent sans passer chez le notaire. C’est ce qu’on appelle la rétention de la clientèle.
2. Si Julie rencontre certaines difficultés financières, elle ne pourra faire appel à un créancier de deuxième rang pour l’aider, car ce dernier devra s’enregistrer après une hypothèque de 120% de la valeur de la propriété. Conclusion: aucune garantie pour ce créancier, ce qui signifie que Julie devra vendre sa propriété pour se sortir de cette mauvaise situation.